Je m’appelle Stéphane Nomis, ancien judoka professionnel devenu entrepreneur. Actuellement CEO d’Ippon Technologies, cabinet de conseil en Cloud, Data et Digital, je compte plus de 600 collaborateurs répartis partout dans le monde. Je suis également propriétaire de plusieurs structures dans des domaines variés que ce sont l’art (La Nouvelle Seine) ; l’éducation (Supinfo) et le sport (Pacte de performance).
Soucieux de m’investir afin de lutter contre les inégalités dans le monde, j’ai créé en 2016 la Fondation Ippon. Cette dernière présente un double objectif : réduire la fracture numérique en France et à l’étranger d’une part et accompagner les athlètes de haut niveau pendant et après leurs carrières sportives d’autre part.
Dans une volonté perpétuelle de faire bénéficier mon expérience aux autres, je vous propose à travers ce site de vous partager le long chemin semé d’embûches qui m’aura permis de devenir l’entrepreneur que je suis. Vous pourrez alors obtenir des conseils, comprendre quelles sont les erreurs à ne pas commettre ou encore intérioriser de nouveaux outils qui vous permettront de mener à bien votre création et gestion d’entreprise.
Je suis né le 23 octobre 1970 à Versailles. Très vite, j’ai déménagé à Grigny dans l’Essonne, plus précisément à la Grande Borne dans un HLM. Ma mère nous élevait mes sœurs et moi comme elle le pouvait, avec peu d’argent mais beaucoup d’amour et de valeurs. J’y ai connu la galère, je sais ce que c’est que de se faire virer par des huissiers de son HLM, quand tu n’as pas les moyens de le payer. L’école ? ce n’était pas fait pour moi. J’ai enchaîné les redoublements, les expulsions, changer d’établissement passant du public au privé pour être accepté et continuer à suivre les cours. Je n’étais pas fait pour le système scolaire dans lequel je ne me retrouvais pas.
Malgré la galère, j’étais heureux, entouré par ma famille et mes amis. D’ailleurs avec ces derniers notre vie tournait autour de la cage à poule, élément fondamental de la Grande Borne. Au programme : du sport ! Le foot était d’ailleurs incontournable chaque soir. Grigny a toujours été en moi. D’ailleurs, cela fait écho à une phrase très juste de Zlatan Ibrahimovic au sujet de son quartier que j’adapterais au mien : “Tu peux sortir un gars de Grigny, mais tu ne peux pas sortir Grigny de ce gars…”.
Bref, C’est ici que j’ai grandi, là où avec un rien, on faisait tout. Petit, je voulais déjà prouver que tout été possible, même lorsque l’on venait d’un quartier dit défavorisé… comme une envie de déjouer les statistiques dans un lieu où personne ne nous prédestinait à réussir.
C’est en 1997 que ma vie a basculé. En effet, cette année là j’ai foulé mes premiers tatamis. Plus qu’un simple sport, le judo a eu un grand impact dans ma vie. Véritable vecteur social, il aura aussi été pour moi un exutoire. L’occasion de me défouler, rire et connaître mes premières victoires. J’avais la sensation de m’évader un temps de ma cité de Grigny et voir autre chose.
Passer le cap de la découverte de ce sport, il a été très vite décelé chez moi un potentiel ou non, plutôt une détermination et une rage de vaincre supérieure à la moyenne car très honnêtement, j’étais limité techniquement. J’ai de ce fait très rapidement intégré l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (INSEP), à 17 ans très exactement. Cependant, faute de niveau, mes débuts fûrent très compliqués. Mais, je me suis battu, je n’ai rien lâché et j’ai alors compris quelques années plus tard la raison qui avait amené les coachs à me faire intégrer l’INSEP. La technique, ça s’apprend, mais la détermination et rage de vaincre c’est inné. Tu l’as ou tu ne l’as pas. J’étais prêt à tout pour réussir et lorsque l’on se donne les moyens d’y arriver, cela finit toujours par payer. Le tout dans la souffrance bien sûr, car le judo est un sport de combat après tout non ?
Ces expériences restent encore à ce jour des moments incroyables. Vivre au rythme de sa passion ça n’a pas de prix. Grâce à cette carrière, j’ai aussi pu me rendre aux quatres coins du monde. J’ai développé un goût du voyage qui me suit encore aujourd’hui. De l’INSEP au PSG Judo, de mes 7 ans à mes 29 ans, j’ai eu à coeur de me perfectionner et de sans cesse m’améliorer pour être le meilleur. Le bilan sportif est d’ailleurs positif : deux titres de vice-champion de France et un d’Europe. Aussi, représenter la France lors de compétitions internationales reste l’un des meilleurs souvenirs de ma vie. Une fierté et satisfaction personnelle pour moi l’enfant de Grigny. C’est quelque chose que l’on a du mal à réaliser lorsqu’on est jeune, mais qui fait sens avec les années.
Car bien au-delà de tout ça, le judo m’a construit. J’ai intériorisé discipline et rigueur. Apprendre à vaincre mes peurs, à gagner, mais aussi et surtout à perdre. Tomber, se relever, ne jamais abandonner. Ce sont toutes ces valeurs qui m’ont guidé hier et continueront de me guider demain, elles ont d’ailleurs facilité ma renaissance…
Un jour tout s’arrête et tu passes à la suite. Mais que faire? Continuer dans le Judo? Trouver un métier différent? Jusqu’ici tu n’as exercé que ta passion. Et maintenant, je devais trouver ma voie, ma nouvelle voie. J’ai essayé plein de métier différents dans l’espoir de trouver celui qui me correspondait: éducateur spécialisé, professeur de judo, formateur, serveur, administrateur de systèmes réseaux, DSI pour les startups etc…Et un jour, j’ai fini par trouver ma voie: Entrepreneur.
Mais la encore, sans diplôme, sans contacts pas facile de se lancer. Entrepreneur oui, mais dans quel domaine?
Innovation. Voilà un mot qui aura guidé ma carrière de sportif de haut niveau et qui finalement, continue de guider ma vie.
Commencer, tenter, échouer, réessayer, tomber, se relever avant d’enfin finir par réussir. Le succès n’est possible que si l’on se réinvente constamment. C’est d’ailleurs cette maxime qui m’a poussé dans cette reconversion professionnelle d’entrepreneur et sans doute inconsciemment dans le domaine de l’innovation.
C’est en 2002 que ma seconde vie commence. En effet, cette année-là je décide de fonder à Paris, Ippon Technologies, cabinet de conseil qui accompagne les entreprises dans leur transformation digitale. Après plusieurs années de développement et d’ouverture d’agences en France (Nantes, Bordeaux, Lyon, Lille,Toulouse) et à l’étranger (New-York, Washington, Moscou), mon entreprise est devenue l’une des références dans son domaine.
Ippon Technologies s’est développée et continue de se développer autour de trois valeurs : l’envie de gagner, la persévérance et l’esprit d’équipe. Les mots d’ordres sont performance et fun. L’objectif est que chacun trouve sa place et se sente bien. Plus qu’une entreprise, nous appartenons tous à la #TeamIppon où chaque personne est importante et amène sa pierre à l’édifice. Nos différents départements agissent de manière interdépendante, la communication et l’échange sont chez nous essentiels. Chacun doit se sentir bien afin d’être à même de s’engager à 100%.
Partage. Vous l’avez compris, le sport m’a beaucoup apporté et je me devais de lui rendre la pareille. Pour ce faire, il m’a semblé important de faire bénéficier les autres athlètes de mon expérience. Car en effet, derrière le devant de la scène, il y a beaucoup de controverses et vices auxquels il faut savoir faire attention. Outre l’aide que j’apporte de manière personnelle aux athlètes des nouvelles générations, mon ambition m’a guidé à en faire plus et m’investir pour le sport français dans sa globalité.
En 2016, un joli coup du destin m’a permis de convertir cette volonté. J’ai été élu président de la Fondation pour le Pacte de Performance. Ce dispositif soutenu par le Ministère des sports vise à garantir aux athlètes membres des équipes de France olympiques et paralympiques, un niveau de ressources décent, pour envisager leur double projet sportif et professionnel.
Education. L’éducation c’est ce qui fait tout, c’est la base de tout. C’est durant notre enfance que nous nous construisons, nous développons. Ainsi, il est selon moi le meilleur moyen d’action pour changer les choses, agir et a fortiori rendre notre monde meilleur. Partant de ce constat, j’ai souhaité m’investir dans ce secteur, comme par envie d’apporter ma pierre à l’édifice.
C’est en 2007 que mon aventure avec Supinfo (établissement d’enseignement privé créé en 1965 qui délivre une formation dans les technologies de l’information et de la communication) démarre. Une nouvelle fois, j’ai voulu donner du sens à mon action. De fait, après avoir fait un tour d’horizon des structures d’accueil possibles, j’ai identifié l’absence d’écoles d’ingénieurs au Maroc alors que le pays comptait capitaliser sur les technologies d’information pour se développer. J’ai ainsi fait le choix d’y lancer une filiale avec pour conviction de développer l’éducation tout en m’y retrouvant financièrement.
Aujourd’hui, la filiale Supinfo Maroc compte deux campus, l’un à Casablanca et l’autre à Rabat. Chaque année, ce sont plus de 500 étudiants qui bénéficient de cette formation alliant qualité et professionnalisation.
Culture : Epicurien mais businessman avant tout, l’idée d’investir dans un restaurant a toujours fait partie de mes nombreux projets. En 2012, suite à une rencontre déterminante, je décide de fonder La Nouvelle Seine, une salle de spectacle-restaurant péniche au pied de Notre Dame de Paris.
Ancien sportif mais aussi grand amateur d’Art, j’ai souhaité m’investir en tant que Mécène dans ce projet alliant arts du spectacle et arts culinaires.
Fort d’un investissement à l’image du projet, je suis honoré d’avoir pu mettre à disposition de ces artistes, ces passionnés, un lieu à leur image: magique et enthousiaste !
Aujourd’hui La Nouvelle Seine est l’adresse incontournable des quais de Seine Parisiens: De Guillaume Meurice à Blanche Gardin, la Nouvelle Seine a su lancer des artistes prometteurs et les faire connaitre du grand public.
Fier de la réalisation de ce projet, j’aimerais vous le faire partager et vous y accueille du mardi au dimanche.
Engagement. J’ai toujours souhaité m’engager pour des causes d’intérêt général. Et, après avoir tant reçu, je me devais de passer à l’action. La misère je l’ai connue, j’en viens, je sais ce que c’est et je ne pouvais pas faire semblant maintenant que tout allait bien pour moi qu’elle avait disparu. En effet, la misère est universelle. Partout dans le monde les inégalités ne cessent de croître. C’est pourquoi en 2016, j’ai décidé de mener le plus grand combat de ma vie.
Pour mener à bien cela, j’ai fait le choix d’un secteur pour lequel j’avais assez de ressources et d’expertise pour agir à grande ampleur. Fort de ma société Ippon Technologies, ma quête paraissait toute trouvée : réduire la fracture numérique dans le monde. Pour se faire, mon objectif était de mettre à disposition des plus démunis nos ressources (humaines, matérielles, financières et logistiques) dans le but de lutter contre l’illettrisme numérique en ouvrant l’accès aux services d’éducation, aux technologies du savoir et finalement au monde. Pour se faire, nous entendions équiper des écoles de matériel informatique. À la suite d’une demande croissante de différents acteurs Africains, j’ai décidé de débuter ce grand chantier sur ce continent, là où la fracture numérique est plus forte que nulle part ailleurs.
En 2018, ce combat a pris une tout autre dimension. À la suite d’une discussion avec Didier Drogba, nous avons décidé d’unir nos forces par le bais de nos fondations pour avoir un impact encore plus fort. Notre ambition est maintenant d’équiper une école par mois. Des structures dans plusieurs pays d’Afrique (Sénégal, Maroc, Côtes-d’Ivoire, Togo et Cameroun) ont pu bénéficier de notre aide.
Cependant, le confinement a marqué un temps d’arrêt à ce projet. Mais, nous n’avons pour autant pas arrêté d’agir. Comme je vous l’ai dit, la misère est universelle et présente partout, même si honnêtement j’étais loin de me douter qu’elle l’était autant en France. Certains l’ont dit, le confinement a du bon. Et bien moi j’ai pu me rendre compte que mon action avait aussi du sens ici. Nous avons alors mis en place l’opération “100 Ordis pour Grigny” qui visait à financer 100 PCs pour assurer le suivi pédagogique d’autant d’élèves.
L’aventure est aujourd’hui loin d’être finie et vous l’aurez compris, il est important pour moi que chaque enfant puisse bénéficier de tout ce dont il a besoin.
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